Comité de soutien aux Onze d'Avelin
 
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mar 02 novembre 2004 - José Bové : les tribunaux "transformés en lieu de débat sur les OGM"
José Bové a déclaré mardi que le premier procès de Faucheurs volontaires, lundi à Toulouse, "sera(it) l'occasion de lancer le grand débat public sur les OGM qui devrait permettre aux citoyens de se prononcer à terme par référendum sur l'utilisation des OGM en agriculture et dans l'alimentation".


A la suite de l'arrachage le 25 juillet d'un champ de maïs transgénique expérimental à Menville (Haute-Garonne) par plus de 400 personnes, huit ont été citées à comparaître en correctionnelle à Toulouse, dont José Bové, le secrétaire national des Verts Gilles Lemaire, les députés Verts européen Gérard Onesta et français Noël Mamère.

Deux autres procès impliquant des Faucheurs volontaires sont prévus le 14 décembre à Riom (Puy-de-Dôme) et le 19 janvier à Orléans.

"On va construire le débat sur les OGM sur les 3 procès", a annoncé le leader syndical paysan, lors d'une conférence de presse à Millau aux côtés de Jean-Baptiste Libouban, initiateur du mouvement des Faucheurs volontaires également convoqué le 8 novembre. "Puisque l'on ne peut avoir de débat public, les tribunaux vont être transformés en lieu de débat sur les OGM", a poursuivi l'Aveyronnais.

"Malgré le rejet des OGM en plein champ par 75% de Français et la prise de délibération de plus de 2.000 maires contre les OGM dans leur commune, au moment où une majorité de régions s'est déclarée hors zone OGM, le gouvernement Raffarin a autorisé une nouvelle série d'essais à l'air libre, au bénéfice des multinationales", a déploré l'ancien porte-parole de la Confédération paysanne.

Selon M. Bové, la défense compte faire citer 10 témoins de plusieurs nationalités. Le procès permettra d'ouvrir 2 débats, l'un sur les OGM, l'autre, juridique, sur l'action collective, a-t-il insisté. "On va se battre pour la prise en compte de l'action collective, on veut à tout prix que soient reconnus les gens qui ont demandé à être entendus par la justice", a-t-il martelé.
"Quand tous les moyens légaux ont été épuisés, il ne reste que la désobéissance civile pour faire valoir le respect de la biodiversité, le droit des paysans à utiliser leurs semences et la volonté des citoyens", a-t-il conclu.
© AFP.